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Une des caractéristiques de l'être humain, est d'agir contre lui-même et particulièrement de se limiter. Pour autant, nous ne pouvons pas nous contenter d'aborder cette "passion de l'empêchement" qui nous afflige, avec la seule considération, rapide , définitive qu'il s'agirait de nécessités de l'organisation sociale (comme on nous les présente) , mais bel et bien comme une entreprise en cours qui vise à nous "auto-enfermer".
En particulier, nous observons l'emballement de cette passion de l'empêchement, à travers une augmentation sans précédent des ressources et énergies perdues pour nous entraver et nous enfermer. Nous observons également une entreprise idéologique sans précédent pour supporter cette tendance.
Nous observons les causes de "ce grand empêchement", dans la manière dont nous sommes éduqués et gouvernés.
Il nous reste à voir comment nous pouvons en sortir...
Vivre dans un monde empêché
L’individualisme comme morale de l’acceptation
Plus que jamais dans son histoire, l'individu moderne vit dans un monde empêché. L'enfant grandit dans un environnement de plus en plus limité, normé , surprotégé. Le monde extérieur est appréhendé comme un danger permanent et la vie se déroule dans des "bulles" d'entre soi.
Le rôle même de l'expérience individuelle est de nous faire croire que nous voulons et choisissons nos modes de vie comme si nous les avions inventés nous-mêmes. Les limites qu'on nous impose deviennent dans notre esprit des mesures de protection que nous aurions choisies.
L'individualité ne représente pas une personnalité , mais une simple condition à vivre. Loin de nous exprimer au travers de notre individualité, nous devenons conformes à tous les autres au fur et à mesure que nous en sommes séparés et que nous ne pouvons plus nous percevoir que comme "pures solitudes", c'est à dire des êtres vides. L'individu est sériel, comme le soulignait déjà Sartre.
La seule fonction sociale de l'individu est de prendre sur lui même les interdits et les empêchements que la société lui impose. C'est le lieu d'intériorisation des empêchements.
La révolte contre l’empêchement
Refuser l’individu
Notre premier acte de libération de tous nos empêchements consiste donc à mettre en cause cette idée d'individualité, qui est en nous, qui nous détermine, mais qui n'est pas nous-mêmes. Nous devons cesser de nous identifier à cette individualité, et nous centrer sur ce que nous pouvons faire avec les autres.
Il s'agit de se libérer d'une préoccupation omniprésente pour retrouver une forme de disponibilité sociale, libérée de la peur "de ne pas être reconnu".
Car en réalité, nous ne pouvons pas être autre chose que nous mêmes, dès lors que nous agissons sur le terrain social. C'est dans nos oeuvres et non dans notre "être", que nous nous reconnaitrons.
Refuser le sécuritaire
Le second élément que nous pouvons mettre en cause est la préoccupation sécuritaire a-priori, qu'on nous a inculquée. Plutôt que nous demander si ce que nous souhaitons faire, initier, ce à quoi nous désirons participer est autorisé, et ne comporterait aucun risque sécuritaire, a priori, nous devrions adopter la logique inverse: jusqu'à preuve du contraire, nos initiatives sont possibles puisque nous en avons l'idée.
Nous avons intérêt à renverser l'exigence de la preuve de la possibilité ou de l'impossibilité de nos actions. Et bien entendu, nous découvrirons qu'il est bien plus facile pour un pouvoir quelconque, une municipalité, une administration de décourager a priori, toute initiative, plutôt que de faire la démonstration d'un interdit.
Par exemple, tel, enseignant dans une école qui voudrait construire avec les enfants de sa classe, une cabane dans la cour de son école, "se cassera les dents" avant d'obtenir une autorisation municipale ou de son administration, alors qu'il n'arrivera rien, s'il la construit directement avec les enfants de sa classe; il sera peut être même au final, félicité pour cela.
Vivre la rencontre
Car, même si nous vivons "des temps empêchés", surdéterminés, sur-règlementés, dans la réalité concrète, dans la vie de tous les jours, il y a de la contingence, du hasard, qui sont nos meilleurs alliés. Et c'est bien entendu sur ce hasard, que nous pourrons construire une pédagogie libératrice et émancipatrice.
Parce que nous ne faisons pas les choses dans l'abstraction, ni dans l'absolu, nous les faisons avec les gens qui sont là, et qui ne sont jamais des individus abstraits, rien n'est jamais complètement déterminé par avance.
Les rencontres que nous faisons, constituent pour cette pédagogie sociale, des leviers pour faire advenir ce qui n'était pas prévu, ou vu comme impossible.
Le hasard dans cette pédagogie (comme par exemple en Pédagogie Freinet) loin de nous desservir, de mettre en péril nos programmes, projets et prévisions, nous procure la dynamique dont nous avons besoin collectivement, pour nous organiser et transformer notre environnement.
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